FAUX Real – Comment suis-je arrivé ici ?

Comment je suis devenu régisseur V

Matthew C. Leininger

matt condition reportEh bien les Trekkers, c’est chouette de vous écrire de nouveau, après avoir assisté à la première de Art and Craft au Tribeca Festival Film ! C’est un bon documentaire et il va faire du bruit avec toute
cette affaire sur Landis. Comme je l’ai dit dans le film « Il s’est planté avec le mauvais régisseur ! » Art and Craft arrivera sur grand écran aux Etats-Unis entre le début de l’été et la fin de l’automne, puis en DVD et peut-être passera à la télévision. C’est quelque chose de vraiment bien et je suis le régisseur grâce à qui tout cela est arrivé.

Mais pourquoi moi et comment suis-je arrivé ici ?

Après avoir été encouragé dès mon plus jeune âge par mon professeur d’histoire de l’art du lycée, Barb Sailor, j’ai travaillé assidument toute ma vie les arts plastiques et je suis allé à l’université pour étudier l’histoire de l’art. Mon intérêt était porté sur la gravure et la lithographie fut mon dada. J’ai débuté ma carrière en étant un stagiaire sans expériences au Kennedy Museum of Art à l’Université de l’Ohio où je travaillais dans le but d’obtenir mon Master d’Histoire de l’Art. Finalement je fus embauché au Kennedy comme conservateur, régisseur et installateur. Vous pouvez le dire, j’ai sauté la tête la première dans ce qui s’est avéré être une carrière de plus de quinze ans dans le monde des musées de beaux-arts. J’ai rencontré ma future femme Jenny en 1996, avec qui je me suis marié en 1997. 17 ans de bonheur ce mois-ci !

Je fus diplômé en 1998 et suis parti avec ma nouvelle femme pour devenir régisseur au Musée of Art d’Oklahoma City. Là-bas mon premier défi fut le transfert de l’intégralité de la collection conservée en bazar dans un vieux bâtiment vers de nouvelles réserves qui sont maintenant en plein centre-ville. Carolyn Hill était la directrice de l’établissement à cette époque-là, malheureusement elle n’est plus parmi nous. Carolyn avait l’habitude de me dire que j’étais le noyau de l’activité au musée ; elle le disait même aux mécènes et aux trustees. Sacré rôle à assumer ! Finalement je suis devenu responsable du département de la Conservation supervisant la régie des oeuvres, les conservateurs, la médiation et les activités pédagogiques. J’étais le magicien qui devait établir les budgets et les respecter et finalement je fus en charge de plus de 150 expositions au cours de ma carrière.

mattcleanAprès huit ans à Oklahoma City, nous avons décidé de retourner dans l’Ohio où ce fut la fin de ma carrière en tant que régisseur, mais je ne le savais pas encore à l’époque. Le Cincinnati Art Museum m’embaucha comme Chef de la Régie des collections où j’étais le responsable d’une équipe de trois régisseurs qui me manquent…trois personnes géniales avec beaucoup d’expériences. Mon poste, croyez-le ou non, fut supprimé. Les raisons pour lesquelles j’ai été viré étaient toutes sans fondement et j’ai fini par brûler ma copie de la lettre. Je crois que cela fut pour des raisons de budget vu que je touchais un gros salaire pour un régisseur avec de multiples bénéfices à la clé. Je pense que ce qui y a aussi contribué cependant fut ma volonté de trouver et pister Mark Landis. Quelques semaines avant mon départ, on m’a défendu de parler de Mark Landis pendant mes heures de travail. Donc je n’en ai pas parlé. Pas d’appels ni de mails. Mais tout le monde savait où je travaillais et si quelqu’un souhaitait avoir des informations sur Landis, on m’appelait ou on m’envoyait des emails. Je me suis plié aux souhaits du CAM et je ne parlais ou ne travaillais sur Landis qu’à la maison. Je n’ai jamais fait de recherches personnelles sur Landis pendant mes heures de travail au CAM donc je ne comprends pas pourquoi cela les inquiétait. CAM est dans le documentaire Art and Craft et Cincinatti, OH sera donc visible sur grand écran. C’est ma victoire, et Cincinnati y a aussi beaucoup à gagner même si la ville n’est pas au courant que cela va sortir au cinéma !

Après avoir cherché un poste dans un musée pendant 14 mois, et dans tous les domaines pouvant m’apporter un salaire, je fus embauché par une société de transports. Cela a duré 4 mois et je sus que quelque chose clochait quand mon directeur dut emprunter de l’argent sur son assurance vie pour me payer. Donc je fus de nouveau au chômage, de retour dans une vie d’homme au foyer avec mon adorable enfant de 6 ans ! Et l’histoire a continué jusqu’à aujourd’hui. Je suis aujourd’hui un Fulfillment Associate de Amazon.Com. Grosso modo ce que je fais pour eux dans cet immense entrepôt, c’est que si vous achetez quelque chose en ligne, je vais le trouver pour pouvoir vous l’envoyer ! C’est un monde du travail complétement nouveau mais qui est stimulant et me démontre que les compétences acquises
pendant ma carrière de régisseur peuvent être utilisées dans d’autres domaines.

Quand j’ai quitté l’Ohio en 1998 je n’avais aucune idée de ce que je ferais 17 ans plus tard. Donc souvenez-vous de mon parcours comme un exemple, vous ne saurez jamais à l’avance quel tournant peut prendre votre vie ou votre carrière. Donc soyez heureux d’être là où vous êtes et profitez de chaque jour avant que tout ne change. Parfois les changements sont petits, ou plus grands, l’important est d’y être préparé. Tout peut arriver. J’avais peur et j’étais inquiet il y a trois ans après avoir perdu mon travail, qui avait été le premier de toute ma vie. Mais voici ce que je suis aujourd’hui, un homme travaillant dur avec une épouse et une fille géniales et je suis ravi de pouvoir vous raconter comment j’en suis arrivé là !

A bientôt,
Matt

Traduction en français par Marine Martineau

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Comment je suis devenu régisseur I

L’artiste devenu régisseur – et qui est maintenant professeur

Fernando Almarza Rísquez

Fernando today, in front of the ILAM in Costa Rica.

Fernando aujourd’hui, devant l’ILAM à San José, Costa Rica.

J’ai étudié les beaux-arts pendant quatre ans et j’ai développé une activité en tant qu’artiste pour trois expositions. Plus tard j’ai étudié le graphisme pendant deux ans et travaillé brièvement comme assistant designer. J’avais alors 26 ans et quelques connaissances en histoire de l’art et sensibilité esthétique.

En 1986 j’ai commencé à étudier l’histoire de l’art à l’université (« BA » et « MA History Art »), et j’ai vu une annonce qui demandait un assistant pour le régisseur au musée d’art contemporain à Caracas (MACC, en espagnol) au Venezuela. Le poste demandait d’avoir étudié l’histoire de l’art, des connaissances en manipulation d’oeuvres d’art, en conservation, en anglais, des compétences organisationnelles, responsabilités, etc. J’ai transmis mon CV, fais l’audition, incluant la traduction d’un rapport de presse qu’avait fait le musée à propos d’une grande exposition sur le sculpteur anglais Henry Moore quelques mois auparavant. C’était en avril 1986. J’étais excité mais inquiet car il y avait un autre candidat qui avait étudié l’art en Angleterre et avait un excellent anglais. Mais le 28 on m’a appelé pour me donner la bonne nouvelle m’annonçant que j’avais été retenu pour le poste. Très heureux, j’ai commencé le 2 mai. J’avais quelques « avantages » car je connaissais bien les plus grands musés de Caracas, et très bien leurs collections permanentes, incluant le musée d’art contemporain lui-même. La traduction anglais a été très bien faite, alors que je me concentrais sur la traduction de espagnole des idées et concepts plus que sur une traduction mot à mot. Quoi qu’il en soit j’ai commencé ma carrière et ce, jusqu’en décembre 2012. J’ai accumulé 26 ans d’expérience continue, toujours en apprenant beaucoup. Le bon sens m’a conduit à étudier la manière dont les différents objets sont conservés, qu’ils soient culturels, technologiques ou naturels.

J’ai été au MACC jusqu’en 1993, après quoi j’ai commencé à donner des conseils aux autres musées de Caracas et du Venezuela, où j’ai développé une structure d’enregistrement et le catalogage informatique actuel. En 2006 j’ai commencé à écrire des articles dans des journaux et des magazines spécialisés en muséologie sur cette expérience, et à développer les catalogues virtuels pour quelques musées de l’Ouest. Depuis 2007 j’ai commencé en tant que professeur au Latin American Institute of Museums (ILAM, en espagnol), situé au Costa Rica, où je donne des cours en ligne et sur place sur le même sujet, et sur des sujets en relation. J’ai toujours eu à réfléchir sur notre profession, et je suis activement lié avec les institutions et les professionnels de nombreux pays.

Traduction en français par Aurore Tisserand.

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Des gants en coton? Des gants blancs ou en jean?

Pourquoi les régisseurs utilisent-ils des gants blancs ? Pour qu’on puisse voir quand ils sont sales! “Les régisseurs d’oeuvres le font avec les gants” est presque un slogan.

designall

“Registrars do it with their gloves on”
taken from here

Tous les objets d’une collection passent par lest mains du régisseur d’oeuvres et son équipe d’assistants du jour d’acquisition jusqu’au départ pour une exposition ou en demande de prêt. Un bon régisseur ne permet à personne de toucher les objets sans des gants blancs et propres, ou des gants aux bulles antideslizantes de caoutchouc, également tout propres, si un objet est lourd ou glissant. DERNIERE MISE A JOUR: Oubliez les bulles de caoutchouc. Comme fait voir les commentaires, les gants en nitrile, ou en nylon avec des paumes en nitrile sont beaucoup mieux.

Ils sont des gants en coton blanc, ils ne sont pas un jean !

Je me souviens, il y a à peu près 20 ans j’ai donné plusieurs paires de gants blancs et propres à un nouveau stagiaire en expliquant comment les utiliser et pourquoi… Le lendemain le stagiaire est revenu avec les gants d’un vert foncé. S’il vous plaît… c’est comme il s’agissait d’un jean…

Tout le monde sait qu’on peut porte un jean plusieurs fois (Eh bien, qui ne le font pas?) avant qu’on se rende compte qu’il soit sale (en raison qu’un jean est bleu foncé). Mais les gants blancs d’un régisseur sont blancs express pour la même raison: pour voir quand ils sont sales pourqu’on puisse les éhanger pour des propres et ne pas toucher les objets avec les gants malpropres. Imagine toucher les objets d’une collection avec les gants foncés qui ne laissent pas voir des saletés et les taches sur les objets par conséquence!

On peut dire s’il existe un symbole pour les régisseurs d’oeuvres mondiales c’est une paire de gants blancs! C’est même plus vrai pour ceux qui sont concernés par les oeuvres d’art, des documents en papier, ou les artéfacts archéologiques. Ce n’est pas simplement l’idée de la personne qui vend les teeshirts illustrées en haut. Le Mid-Atlantic Museum Association dans les U.E. ont on projet qui s’appelle le “White Gloves Gang.” Ce sont des régisseurs, conservateurs, archivistes, étudiants des musées… qui travaillent ensemble un jour de volontariat avec un projet de collections dans un musée sélectionné.

Le “White Gloves Gang” serait un nom convenable pour les régisseurs ou conservateurs de collections mondiales…

Fernando Almarza Rísquez

Traduction en français par Kelsey Brow

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Gel de silice (silica gel) – Ce n’est pas magique, c’est de la physique

Je me lance parfois dans des hypothèses erronnées sur le fonctionnement du gel de silice. L’une d’entre elles est que le gel de silice disposé dans une vitrine absorbe l’eau jusqu’à ce qu’il soit à court de capacité ou que l’intérieur de la vitrine a atteint 0% d’humidité relative, ce qui est faux.

Probablement que la chose la plus utile à savoir est que les lois de la physique qui gouvernent le fonctionnement du gel de silice sont les mêmes que celles du comportement du papier, du cuir, du bois, des photographies et de beaucoup d’autres choses que l’on trouve dans les musées. Qu’est-ce qui se passe lorsque l’on dépose un morceau de papier dans un nouvel environnement ? Selon les conditions dans lesquelles il était conservé avant, il va perdre ou gagner en humidité jusqu’à ce qu’il atteingne une sorte d’équillibre avec le nouvel environnement. Si l’humidité relative augmente, le papier va augmenter sa teneur en eau jusqu’à ce qu’un nouvel équilibre soit trouvé. De même, si l’humidité relative baisse, le papier va perdre de sa teneur en eau jusqu’à ce qu’un équilibre soit trouvé avec son nouvel environnement.

Il s’agit donc d’un équilibre entre l’eau contenue dans l’objet et la vapeur d’eau contenue dans l’air autour de l’objet. Un dernier détail : dans tous ces matériaux « secs », l’eau est aDsorbée (avec un « d ») et non aBsorbée (avec un « b »). Dans l’aBsorption, le produit absorbé est maintenu dans le corps de l’absorbant. Si l‘on remplissait une éponge avec de l’eau et s’il était possible de couper l’éponge sans que l’eau ne s’échappe, on verrai des petits et grands trous remplis d’eau. C’est également un évènement à grande échelle. Avec l’aDsorption, les molécules individuelles de l’absorbat sont collées aux molécules de surface de l’absorbant comme des petits magnets sur un frigo. Elles se collent et se détachent assez facilement. Les gaz absorbés sont considérés comme étant dans une phase condensée. Les phases condensées de l’eau les plus communes sont le liquide et la glace, de sorte que nous avons un équilibre de phase entre la phase d’absorption et la phase de vapeur.

L’idée la plus probante est que nous voulons maintenir une humidité relative donnée donc nous sommes amenés à conditionner le gel de silice à l’humidité relative souhaitée. Nous versons le gel de silice dans la vitrine et si les conditions climatiques entre la vitrine et le gel de silice sont équilibrés, alors rien ne se passe. Si elles ne sont pas équilibrées, alors le gel de silice, comme le papier, va absorber l’eau jusqu’à ce que l’équilibre soit atteint. Cela découle du principe de Le Chatelier qui dit que si un système est équilibré et que nous l’éprouvont et le changeons (dans le cas où on doit changer le taux d’humidité relative, la température ou la pression athmosphérique) alors l’équilibre va se déplacer dans la direction opposée du changement. Donc si le taux d’humidité relative baisse, alors le gel de silice désorbe l’eau et le taux augmente alors (mais pas tout à fait au niveau où il
se trouvait). Si vous voulez mettre sur votre blouse de laboratoire et des lunettes de sécurité, alors vous pouvez dire aux gens que cela obéi à la première loi de la thermodynamique : la conservation de l’énergie.

-Doug
Douglas Nishimura
Image Permanence Institute
Rochester institute of Technology .

Traduction en français par Aurore Tisserand.

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FAUX « Real » Partie 1 : Aux trousses d’un faussaire

Quand je pense aux histoires remarquables des régisseurs, la première chose qui me vient à l’esprit est l’histoire du faussaire d’art Mark Landis. Son contrefaçon a été découvert par régisseur Matthew C. Leininger: depuis lors il le suit de près. Je suis très contente qu’il a contribué son historie. On le postera comme un roman policier publié en feuilleton, alors suiveznous pour chaque « épisode » ! Vous pouvez regarder un clip sur youtube qui montre quelques contrefaçons de Landis ici. http://www.youtube.com/watch?v=rR25Z2jDHSY Landis continue son travail de faussaire alors sa photo et ses pseudos se trouvent dans chaque partie. C’est notre but de tenir informé les travailleurs des musées du monde sur ses activités. Si vous le connaissez nous vous prions de contacter Matt Leininger avec toute votre information. Merci! –Angela

Ce que je vais partager avec vous sont les découvertes de ma rencontre personnelle avec celui qui le New York Times appelait “le faussaire le plus prolifique de nos jours.” J’étais régisseur et chef de département à l’Oklahoma City Museum of Art en 2008 quand tout à commencé.

picture: LSU University Art Museum

Mark Landis
Pseudos:
2009 – Steven Gardiner
2010 – Father Arthur Scott
2011 – Father James Brantley
2012 – Mark Lanois

Régisseurs sont les vrais gardiens des collections et leur savoir-faire développé au fil du temps devient une seconde nature en examinant les oeuvres, en particulier quand ils viennent d’un d’origine
obscure. Le 7 août 2008, mes efforts assidus et mon oeil perspicace étaient récompensés d’une manière inattendue quand j’ai découvert Mark Augustus Landis de Laurel, Mississippi. Plus tôt en 2008 Landis a donné une aquarelle “de” Louis Valtat à l’Oklahoma City Museum of Art (OKC). Nous étions si enthousiaste que nous l’avons encadré et installé dans la gallérie sans hésitation et sans recherche.

Ce n’était que ce cadeau qui nous a rendu fou, mais aussi la promesse des dons futurs et l’argent pour une dotation dont Landis nous a parlé. Nous avons reçu le Valtat au mois de mai 2008. Juillet 2008, Landis est arrivé au musée au milieu de l’installation la plus difficile que le musée a jamais entrepris. On m’a dit de tout stopper (aussi le directeur et le chef conservateur) et fayote Landis.

Deux jours et demi écrasants, c’est le moins que l’on puisse dire ! Le personnel considérait Landis plus qu’obscure…qu’il avait quelque chose qui clochait. Nous l’avons acheté un déjeuner..qu’il n’a jamais mangé. Le chef conservateur lui a conduit à l’aéroport pour son retour à Laurel (avais-je mentionné que Landis a payé ses propres billets d’avion, hôtel et repas ?). Landis s’est endormie à la porte et quelqu’un lui a volé tous ses biens! Nous avons dû retourner à l’aéroport et l’aider à prendre un nouveau billet.

J’ai noté le 7 août et je me le souviens bien. Nous étions en train des préparer les cinq dons pour l’acquisition. Je recherchais les oeuvres…et voilà ! Savannah College of Art and Design a reçu la même aquarelle Paul Signac de Landis presque au même temps qu’il était à OKC. Puis une huile sur panneau de Stanislas Lepine. Cet ouvrage figurait dans un communiqué de presse sur le site web de St. Louis University Museum of Art. Ah, oui… donné par Landis. J’avais mis le doigt sur quelque chose…

J’ai recherché l’autre trois –et je les ai trouvés aussi dans d’autres collections aux E.U. Cela fait cinq ans maintenant que je suis les activités de Landis, et j’ai découvert plus de cent faux donnés par Landis dans vingt États et plus de 50 institutions… Et je suis le seul à l’avoir trouvé et à le révéler son escroquerie au monde.

Et cela ne fait que commencer ; je n’ai que gratté avec ce blog. J ’espère que vous aimez bien me suivre dans la continuation ! Merci à Angela Kipp de m’avoir invité à participer.

À la prochaine !
Matt

Traduit de l’anglais par Kelsey Brow

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Et ils furent 20…

Picture by Nico Kaiser http://www.flickr.com/photos/nicokaiser/

Image: Nico Kaiser via flickr

Le 8 juillet nous lancions un appel au monde pour trouver des traducteurs. La réponse fut spectaculaire. Lorsque nous avons lancé l’appel nous étions quatre auteurs Matthew Leininger, Anne T. Lane, Fernando Almarza Rísquez et moi-même et trois traducteurs Liliana Rêgo, Araceli Galán and Georgia Flouda.

En une semaine et demie notre petite équipe de sept s’est agrandie pour atteindre vingt membres ! Ils vinrent des quatre coins du monde et d’un large éventail de professions : Il y a les étudiants en musée et muséologie Patrícia Melo du Portugal and Carolina Vaz du Brésil. Je suis également heureuse d’avoir à bord un traducteur de profession : Salvador Martínez vit en Espagne et gagne sa vie en faisant des traductions Espagnol/Français et Espagnol/Anglais, mais il a été d’accord pour nous aider gratuitement !

Ensuite il y les collègues fantastiques qui travaillent dans les professions sur lesquelles porte ce blog : Maria O’Mally, Responsable des Collections Manager/Régisseur au Southstreet Seaport Museum de New York, Lucía Villarreal, Régisseur des collections au Museo del Prado de Madrid, Cleopatra, Régisseur des collections photographiques dans un Institut de Recherche Folklorique en Grèce et Sylviane Vaucheret, Responsable de la Documentation des collections d’Histoire Naturelle au National Museum of Ireland.

Puis deux collègues de la profession la plus proche de la notre, en matière de philosophie, points de vue et buts : Molly Hope est restauratrice de textiles originaire de New York qui a déjà fait des traductions pour le Ixchel Museum of Textiles du Guatemala et Rosana Calderón, Restauratrice en chef au National History Museum du National Anthropology and History Institute du Mexique.

Et je suis particulièrement heureuse et fière des quatre collègues qui ont regardé au delà des limites de leur propre profession et ont accepté de nous aider, car le travail de musée est toujours un effort partagé, que l’on travaille sur les collections, l’éducation, les expositions et/ou dans le marketing : Jiska Verbouw est communicatrice en science au Museum for Natural Sciences de Bruxelles. Arina Miteva travaille pour Smart Museum, une entreprise qui développe des applications mobiles pour les musées. Tegan Kehoe travaille comme Médiateur Culturel à la Old South Meeting House de Boston. Phinea Chauke est Responsable du Marketing Regional au National Museums and Monuments du Zimbabwe.

Avec cette superbe nouvelle équipe nous allons pouvoir explorer de nouvelles langues, ajoutant le Néerlandais, le Français, le Russe, le Zoulou, le Shona et le Shangaan. Et nous allons pouvoir voyager vers de nouvelles galaxies… oops, je me trompe de film… vers de nouvelles histoires, articles et autres contenus utiles pour les Régisseurs de collections, les chargés de collections et les conservateurs de musées du monde entier.

Restez à l’écoute !

Traduction en français par Sylviane Vaucheret

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« Eloignons-nous de la régie des collections avec un livre sur le papier peint»

Ce qui est agréable quand vous travaillez dans la culture c’est que vous ne savez pas quand et où vous sera utile ce que vous avez appris lors de vos expériences professionnelles. C’est ce dont nous allons parler.

Il y a quelques mois, je discutais avec Robert M. Kelly au sujet d’un article qu’il avait écrit pour une revue. Il m’a fallu examiner bon nombre de textes muséaux avant que je sois en mesure de pouvoir donner quelques conseils. Je suppose que tous ceux d’entre vous qui ont déjà écrit ou édité des articles pour des expositions ou des catalogues savent ce que c’est de passer au scalpel les expressions superflues ou d’utiliser la hache du boucher sur des passages entiers afin de rendre le texte avec le bon nombre de mots.

Au cours de cette discussion, Bob me demanda de l’aide pour un livre qu’il était en train d’écrire. Un ouvrage au sujet des papiers peints. Les premières heures du papier peint. Je lui ai dit : « Bob, je suis régisseuse des collections, je ne connais rien aux papiers peints et l’anglais n’est pas ma langue natale. »
Bob me répondit : « Oui, soit exactement ce que je recherche. »
Parfois je suis contente qu’aujourd’hui, la plupart des conversations se fassent par mails, car s’il m’avait demandé de transporter la Joconde par [ajouter votre service de colis postal favori] je lui aurai fait exactement la même tête.

Néanmoins, maintenant, exactement 9 mois après avoir commencé à lire les premières phrases de son manuscrit, le livre est en vente et je suis vraiment très fière !

Backstory of Wallpaper book face


Pourquoi devrais-je lire un livre traitant des papiers peints, vous demandez-vous ?

Eh bien, il y’a plusieurs bonnes raisons à cela : les papiers peints couvrent les murs des monuments historiques et nous devons les préserver de la même façon que nous conservons le mobilier, les tapis et les autres objets. Nous pouvons en avoir dans nos collections, comme des rouleaux de papiers peints neufs qui ne furent jamais livrés ni installés, sous formes de fragments sauvés lors de la destruction d’un monument, des morceaux de papiers peints qui furent enregistrés par erreur au sein des papiers de revêtement (ou vice versa) ou comme collection d’études pour les questions de design. Comme d’habitude : plus vous connaissez quelque chose, plus il est facile de le préserver.

Mais ce n’est pas un livre au sujet des différentes restaurations ou modes de conservations possibles. Cela raconte l’histoire sociale et économique du papier peint : comment il fut fabriqué à ses débuts, comment il fut vendu et comment il devint populaire en Europe et au sein des colonies d’Amérique du Nord. Et c’est un livre au sujet des gens en lien avec tout cela.

Nous avons rencontré des personnes ayant fabriqué, vendu, acheté et posé du papier peint. Nous avons découvert Jean-Michel Papillon, qui fit les merveilleuses descriptions et dessins détaillés pour les planches destinées à l’Encyclopédie de Diderot (certaines sont visibles dans l’ouvrage) – mais qui fut forcé par son père dans cette tâche et s’en détourna donc dès qu’il put. Thomas Coleman qui commença par vendre des papiers peints à Londres puis déménagea aux Etats-Unis pour exercer cette même activité. Catharine Mac Cormick qui a été l’une des premières poseuses de papier peint dont nous connaissons le nom, compte tenu des innombrables tapissiers masculins comme féminins n’ayant laissé aucune archive.

Suivre les traces de ces différentes personnes rend le livre agréable et marrant à lire. Même si c’est un livre au sujet de l’histoire et de l’artisanat du papier peint, ce n’est pas rébarbatif. C’est un voyage dans le passé.

Maintenant, que je continue mon voyage en tant que régisseuse des collections et professionnelle des musées, je suis très curieuse de voir quand et où ces connaissances acquises en ayant aidé un livre au sujet des papiers peints à voir le jour, seront utiles au sein d’un autre projet. En attendant, j’aurai une photo de papier peint comme wallpaper sur mon écran…

Le livre est disponible dans toutes les librairies :
Robert M. Kelly: The Backstory of Wallpaper. Paper-Hangings 1650-1750. Published by Wallpaperscholar.com, hardcover, 190 pages.
ISBN-10: 0985656107
ISBN-13: 978-0985656102
Vous pouvez en avoir un apercu ici :
http://www.amazon.co.uk/The-Backstory-Wallpaper-Paper-Hangings-1650-1750/dp/0985656107/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1378396917&sr=8-1&keywords=Backstory+of+wallpaper

Traduction en français par Marine Martineau

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European Registrar Conference 2014 : Vol d’œuvres d’ art et recouvrement

Vahinko tulee viisaallekin.
Même le sage subit des dommages
(proverbe finnois)

Les derniers exposés du premier jour furent animés par deux intervenants qui avaient une apparence
et un style de présentation différents mais qui se rejoignaient vraiment lorsqu’il était question de retrouver des œuvres volées : Christopher A. Marinello, Directeur et Fondateur de Art Recovery International et Rune Sivertsen, Commissaire de la Police Norvégienne. Il y avait donc à la parole un avocat très convaincant et un agent de police parti culièrement franc – et nous avons tous été sous le charme durant l’heure et demi suivante.

Chris Marinello speaking about the restitution of a Matisse (via twitter @erc2014)

Chris Marinello évoquant la restitution d’un Matisse (via Twitter @ERC2014)

« Qui vole les œuvres d’art ? » demanda Chris Marinello au début de son intervention nommée « Art lost and found ». Tout d’abord il a précisé que les voleurs d’œuvres d’art ne ressemblent en rien à ceux des films hollywoodiens comme dans « L’affaire Thomas Crown » ou « Entrapment ». Il n’y a rien de romantique ou d’héroïque, ce ne sont que des criminels ordinaires, le genre de types qui voleraient des portefeuilles.

Le vol d’œuvres d’art est une « industrie » rapport ant 6 milliards de dollars par an. Mais combien de personnes sont en charge d’enquêter sur ces vols ? Marinello nous a donné quelques exemples : en Italie, il y a un agent de police travaillant sur le vol d’œuvres d’art pour 200 000 habitants. En Europe, c’est 1 pour 15 millions d’habitants et aux Etats-Unis c’est 1 pour 20 millions d’habitants. Seul 15% de l’ensemble des œuvres volées est retrouvé. C’est une des raisons pour lesquelles, selon Marinello, il est nécessaire d’être aidé par le secteur privé.

Il nous a alors présenté sa base de données « Art claim » concernant les œuvres ayant été volées, pillées ou qui ont disparu. Chris évoqua quelques cas complexes, y compris celui à propos de l’affaire des œuvres de Gurlitt. Il est difficile d’imaginer les difficultés rencontrées lors des négociations quand un bien a été acquis légalement mais est, moralement, la propriété originelle de quelqu’un d’autre. Lorsqu’il s’agit de convaincre quelqu’un de rendre à son propriétaire d’origine une œuvre d’art sans qu’il n’y ait de compensation financière, qu’il est juste question de respecter la loi et de réparer un préjudice commis il y a longtemps ?! Cela n’a pas l’air d’être chose facile.

Puis Rune Sivertsen prit la parole pour nous présenter « Le vol du Cri et de la Madone de Edvard Munch au Munchmuseet en 2004 ». Nous étions tout ouïe lorsque le commissaire a révélé l’amère
vérité concernant ce vol.

Certaines circonstances facilitèrent la tâche aux voleurs, même si l’équipe du musée ne pouvait pas les prévoir : l’agent de sécurité était posté en de hors de la salle où étaient exposés « Le Cri » ainsi que « La Madone » et le système d’alarme relié aux œuvres n’était pas installé correctement donc il ne s’est pas déclenché quand les tableaux furent dé robés. Les voleurs étaient néanmoins parés à toutes circonstances : un d’entre eux avait une arme et ils utilisèrent de la mousse expansive pour atténuer le bruit de l’alarme.

Picture of the robbery – approaching the getaway car

Photo du vol – montrant la voiture en fuite

Mais le musée eut de la chance dans son malheur : le vol fut filmé et un témoin a pris une photo de la voiture en fuite sans savoir à quoi cela correspondait. Les voleurs portaient tous un masque sauf le conducteur, ce qui a permis de l’identifier. Un autre des voleurs fut reconnu grâce à ses vêtements qui étaient les mêmes que ceux portés lors d’une autre de ses arrestations.

Cela a pris néanmoins 2 ans et 7 jours pour retrouver les œuvres, qui subirent des dommages
importants, ainsi que pour arrêter les voleurs. Lorsque la vraie raison de ce vol fut révélée, en tant que professionnels de musées nous avons été choqués : les œuvres n’ont pas été dérobées pour être revendues. Elles ont été volées pour détourner l’attention et occuper les forces de police qui étaient alors concentrées sur l’enquête concernant le vol d’argent NOKAS (http://en.wikipedia.org/wiki/NOKAS_robbery), réalisé par les mêmes criminels ! Fait encore plus choquant – si cela est possible : les sanctions judiciaires pour ce vol furent moindres, le seul qui fut condamné à un long temps d’emprisonnement pour ce crime futcelui ayant un fusil chargé…

Puisque nous avions l’impression qu’il n’y avait peut-être que nous qui considérions le vol d’œuvres d’art comme un « crime », nous sommes partis à la Midsummer Party à Kiasma..

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Des solutions pour le stockage des œuvres : un autre type de conditionnement pour les boutons

Récemment, nous avons mis en ligne un exemple de conditionnement crée par le MJH pour sa collection de boutons (http://world.museumsprojekte.de/?p=4221&lang=fr).

Mais comment faire si vous n’avez pas un technicien de conservation expérimenté à disposition et assez de temps devant vous pour créer un tel conditionnement ? Eh bien, il y a la technique inventée par la conservatrice en charge de la gestion des collections à la State Historical Society dans le Dakota du Nord, Jenny Yearous, technique qu’elle nous a transmise :

oject in bag

« card cut to take pinDans un premier temps il faut couper des carrés de carton neutre de façon à ce qu’ils soient plus petits que les sachets en polyéthylène. Des fentes sont découpées dans le carton afin d’y insérer la bélière ou le système d’accroche des boutons. Le numéro d’inventaire est alors inscrit sur l’objet, le carton qui le supporte ainsi que le sachet. De cette façon, quand/si l’objet part en prêt pour une exposition, il pourra toujours être replacé dans son conditionnement d’origine à son retour.
Si cet objet n’est pas encore enregistré sous son code-barres, ce dernier sera aussi placé sur l’extérieur du sachet.

Les sachets sont stockés verticalement, par numéros d’inventaire, dans un tiroir ou une boîte de conservation. Vu que les objets sont conservés dans des sachets, ils peuvent être manipulés sans porter de gants. Sous supervision de l’équipe de conservation, les chercheurs peuvent aussi les étudier facilement.
drawer1C’est donc une technique de conditionnement très simple, peu coûteuse et qui peut être réalisée facilement sans formation particulière. J’ai souvent avec moi des carrés de cartons neutre découpés à l’avance dont la taille correspond aux sachets que j’utilise. »

Merci pour cette solution de stockage.

N’oubliez pas, si vous avez connaissance d’un autre type de conditionnement pour les boutons, n’hésitez pas à nous en informer en commentant cet article ou en nous envoyant un mail à to story@museumsprojekte.de

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Blagues de régisseurs

Question :
Quelle est la différence entre un terroriste et un régisseur ?
Réponse :
Vous pouvez négocier avec un terroriste.

Question :
Combien de régisseurs faut-il pour visser une ampoule ?
Réponse :
Un. Nous détenons l’ampoule et le monde gravite autour de nous.

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