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Museum professional, lover of all collections work, former collections manager of the TECHNOSEUM in Mannheim, Germany. Now Professional Services Specialist for Gallery Systems. Independent museum professional. Cat wrangler and #SciFi enthusiast. Views are my own. Of course, they are. I can't make anybody responsible for the garbage my brain produces!

6 ans! Bon anniversaire, Registrar Trek!

Aux alentours de Noël, les jours sont d’habitude plus calmes et tranquilles que le reste de l’année. Ma tradition à moi c’est de ranger ma chambre et préparer pour le nouvel an. Résultat: un tas de cartons, un marqué “travaux en cours” pour les projets commencés et laissés à côté pour une chose ou une autre. Il y a beaucoup de choses la-dedans et il y aura même plus si je pourrai ajouter les choses numériques comme des blogs à écrire.

J’imagine que 2019 sera une année plus stressante que 2018, au foyer comme au bureau. Donc, pendant que je travaille sur (et que je finisse, j’espère!) les articles du blog dans mon carton virtuel de “travaux en cours,” je sais que je ne peux pas fréquenter mes endroits habituels pour solliciter un article pour Registrar Trek quand j’entends une histoire intéressante.

C’est donc maintenant à vous. Je vous demande soit de contribuer un article toi-même ou encourager les soumissions parmi vos connaissances qui ont fait des choses intéressantes pour notre communauté. Je peux vous aider avec l’édition et bien sûr, nous avons notre équipe de traducteurs, mais nous avons besoin de vous pour du contenu!

Meilleurs voeux,

Angela

Traduit de l’anglais par Kelsey Brow

Emballer des chaussures pour les conférences et autres pensées peu sérieuses sur les chaussures professionnelles

par Janice Klein, Directeur exécutif, Museum Association of Arizona

Je viens de passer cinq jours à Washington D.C., à la réunion annuelle de l’American Alliance of Museums et, alors que je savais que j’avais beaucoup de choses à faire pour me préparer à l’intensité de la surcharge d’informations et relations sociales qui étaient prévues, je me suis retrouvée à me concentrer sur les chaussures que j’avais préparées pour la conférence.

Il y a un truc entre les chaussures de femmes et les conférences. Vous ne pouvez vraiment pas porter des chaussures pour le travail toute la journée alors qu’elle ne sont pas faites pour marcher et rester debout autant que vous le devez. Donc si vous avez deux jours de conférences vous avez besoin de deux paires différentes de chaussures. Vous avez aussi besoin d’une paire de chaussure confortables, et si vous avez une soirée vous avez aussi besoin d’une paire de chaussures habillées. Nous arrivons alors à quatre paires de chaussures pour deux jours. Stupide, non ?

shoes7Pour être honnête il existe des chaussures confortables pour le travail pour les femmes, mais elles peuvent être à un prix prohibitif et franchement, ne sont pas très seyantes. Et, oui, vous pouvez porter des chaussures confortables, mais peu importe leur couleur, elles ressembleront toujours à des chaussures confortables.

Plates et dans une variété de styles et de couleurs, elles sont de plus en plus disponibles, et sont généralement mieux pour piétiner (bien qu’elles ne permettent toujours pas de rester longtemps debout), mais quand vous faites seulement du 1,52m comme moi, un peu de talons est nécessaire pour arriver jusqu’à vos collègues plus grands.

Et il y a autre chose. J’aime, comme beaucoup d’autres femmes – et beaucoup d’hommes aussi – énormément les chaussures. Je suis sûre que c’est sociologique, qu’il y aurait une thèse à écrire ici, mais c’est indéniable que les chaussures sont fun. Honnêtement, est-ce que Sex and the City aurait été si populaire elles portaient toutes des baskets comme c’est en fait le cas à New York ?

shoes11Pour la plupart de mes collègues masculins, ils peuvent tenir avec une seule, ou deux paires, peu importe la longueur de la conférence. Pour être honnête, j’ai remarqué que les hommes commençaient à porter des chaussures confortables, aussi, mais encore une fois, qui regarde les chaussures des hommes ? Et tant que nous sommes sur le sujet des habillements masculins et féminins, la plupart des salles de conférences fixent leur température afin que les hommes soient confortables en costumes-cravate. Cela suppose que le reste d’entre nous portions une variété de pull, vestes et l’indispensable châle. Je pense que ce sont les femmes qui participent à des conférences qui sont responsables du succès continuel du pashmina.

Ruby-Slippers-pin-e1464901309781J’ai aujourd’hui pris l’habitude de prendre avec moi toutes les chaussures que je pourrai porter et j’affine mon choix à trois ou quatre paires (et des vêtements qui peuvent aller avec). Quelques années auparavant, quand j’allais faire des emplettes de dernière minute pour trouver des chaussures je suis tombée sur une solution possible. Quand le jeune vendeur m’a demandé ce que je cherchais, j’ai presque dit “the Ruby Slippers” (chaussures de Dorothy dans Le Magicien d’Oz). Et j’ai ensuite réalisé que c’était exactement ce dont j’avais besoin. Elles vont parfaitement bien à Dorothy, elles vont avec tout (même si en fait elle ne change jamais de vêtements), étaient manifestement confortables même pour marcher de longues distances et danser, sont assurées de succès auprès de tout le monde, et la ramènent à la maison en toute sécurité. Je n’ai jamais trouvé les chaussures, mais j’ai une broche Ruby Slippers que je porte souvent aux conférences.

Quand j’ai dis aux gens que j’étais en train d’écrire sur les chaussures de femmes et les conférences, je ne savais pas si cela allait être marrant, me mettre en colère ou être satirique. J’ai parlé à tellement de femmes – et d’hommes – pour avoir leurs propres histoires de chaussures que j’ai réalisé que ce que j’avais à dire s’est clairement affirmé pour moi, mais aussi pour mes collègues. Donc, non, ce n’est pas stupide de prendre quatre paires de chaussures – ou plus – pour des conférences sur deux jours. A moins, bien sûr, que vous possédiez des Ruby Slippers.

[Note de l’éditeur : l’auteur a fourni des preuves justificatives sous forme d’images des chaussures des personnes de l’AAM. Celles-ci sont montrées ci-dessous.]

Traduction en français par Aurore Tisserand.

Dédicace à nos collègues en Pologne !

Polish flag via pixaby.com

Nous sommes ravis d’apprendre qu’en avril dernier le Polskie Stowarzyszenie Inwentaryzatorów Muzealnych, l’Association des régisseurs de musées polonais, a été fondée. Ils ont un blog (http://inwentaryzatorzy.blogspot.de/) et ont dékà traduis deux de nos articles en Polonais :

CIDOC 2016 – W dokumentacji kluczowi są ludzie (“CIDOC 2016 – La documentation est une question de personnes” par Angela Kipp) – traduit par Marcin Mondzelewski

Rola inwentaryzatora muzealnego w procesie wypożyczania zbiorów (“Le rôle du régisseur concernant les prêts……” par Derek R. Swallow) – traduit par Natalia Ładyka

Nous souhaitons à nos collègues Polonais la plus grande chance dans leur travail !

Traduction en français par Aurore Tisserand.

Augmenter l’accessibilité des visiteurs malvoyants : solutions simples pour petits musées

par Janice Klein et Chuck Dean le 5 avril 2016, publié originellement par le Blog AASLH.

Le 25ème anniversaire de Americans with Disabilities Act (ADA) a fourni aux musées et aux associations de musées l’opportunité de revoir et réfléchir sur les moyens par lesquels les visiteurs malvoyants peuvent avoir un meilleur accès aux musées.

 Chuck Dean demonstrates the use of the KNFB Reader app on his iPhone at the Scottsdale Historical Society Museum.


Chuck Dean fait une démonstration de l’utilisation de l’application KNFB Reader sur son IPhone au Scottsdale Historical Society Museum.

De récents ateliers professionnels de développement, webinars et articles ont démontrés comment un certain nombre de musées ont créés des programmes qui donnes de nouvelles manières imaginatives à donner aux visiteurs déficients pour expérimenter les musées. Malheureusement, beaucoup de ces idées donnent accès uniquement à une exposition ou demande beaucoup de temps ou d’argent pour les mettre en place.
Cet article se concentre sur les visiteurs malvoyants pour deux raisons. Premièrement, il y a plus de 800 maladies des yeux et elles sont elles-mêmes différentes selon les personnes. Certaines personnes qui ont un handicap visuel peuvent lire un texte écrit en gros ou le Braille ; certaines personnes ne peuvent pas lire du tout. Certains voient mieux lorsque c’est très éclairé, et pour d’autres trop d’éclairage obscurcie ou perturbe ce qu’ils peuvent voir. Basiquement il n’y a pas “une manière” qui fonctionne pour tout le monde.

Deuxièmement, le développement des applications sur smartphones a révolutionné la vie quotidienne des malvoyants, du voyage en utilisant seuls les GPS à l’accès à un large éventail d’informations publiées via lecteurs d’écrans et applications ROC (reconnaissance optique de caractères)1. Les musées commencent tout juste à explorer comment ils peuvent utiliser ces avancées technologiques relativement peu coûteuses pour se rendre eux-mêmes plus accessibles.

La meilleure manière pour les personnes malvoyantes d’expérimenter un musée est une visite guidée. Bien sûr cela peut être compliqué pour beaucoup de musées de pouvoir en fournir pour chaque espace d’exposition dans tout l’établissement. Il y a, cependant, trois manière très simples que tous les musées peuvent faire pour rendre leurs expositions plus accessible aux visiteurs malvoyants :

  1. Mettez vos cartels (et chaque autres écrits que vous avez, comme les panneaux dans les salles) sur votre site Internet dans un format qui peut être téléchargé. Vous les avez écrit pour ça de toute façon. Les personnes malvoyantes peuvent avoir accès à ces informations de la manière qui leur semble le plus utile. Ils peuvent les imprimer à la maison dans une grande police ou en Braille et les prendre avec eux lors de leur visite dans votre musée. Au musée ils peuvent les lire directement sur le site Internet avec leur smartphone en utilisant une application de lecteur d’écran.
  2. Intégrez des codes QR dans vos cartels pour fournir des liens vers des informations sur votre site Internet. Alors que les codes QR n’ont pas eu autant de succès qu’espéré pour le marketing (pour être modéré), ils sont parfaits pour ce sujet. En fait, de notre opinion, si les musées devait faire une chose pour être plus accessibles serait d’ajouter des code QR aux cartels. Un visiteur avec une application sur smartphone peut scanner le code et entendre le texte (encore en utilisant une application de lecteur d’écran). Il y a aussi des applications pour smartphones qui peuvent scanner le cartel lui-même et le lire à l’utilisateur. Certaines vont même dire à l’utilisateur lorsque le téléphone est d’équerre avec la cartel et les traduire dans près de 200 langues (donc assurez-vous que vos agents de sécurité autorisent les visiteurs à prendre en photo les cartels pour ça).
  3. Pour rendre vos cartels et codes QR vraiment utiles, soyez cohérents sur l’endroit où vous les placez (i.e., en bas à droite de la vitrine ; à 90 cm de hauteur et à 30 cm à droite de la peinture) pour qu’ils soient faciles à trouver. Utiliser une taille standard séparée pour les codes QR pourrait aussi être utile. Idéalement, tous les musées seraient d’accord sur le même emplacement des codes QR, mais au moins vous pouvez dire à vos visiteurs où trouver les vôtres.

Aucune de ces solutions n’est difficile ou chère, mais fera la différence pour rendre votre musée plus accessible.

A propos des auteurs

Janice Klein est le Directeur Exécutif de Museum Association of Arizona. Elle a travaillé dans les musées pedand plus de 30 ans et a été Présidente du Small Museum Administrators Committee de l’AAM et du Small Museum Committee de l’AASLH.
Chuck Dean a travaillé comme outilleur-ajusteur jusqu’à ce qu’on lui diagnostique la maladie de Stargardt (dégénérescence maculaire juvénile) à l’aube de ses 30 ans. Devenu depuis aveugle, il a monté sa propre entreprise de massage. Il est un consommateur avide de technologies et a utilisé les applications pour smartphone pour l’assister dans ses voyages (et sorties musées) depuis plus de 10 ans. Il est un contributeur régulier au Vis Website d’Apple et à la liste de Discussions de ViPhone.

Traduction en français par Aurore Tisserand.

  1. Les applications standard de lecteur d’écran son TalkBack sur Android et VoiceOver sur tous les produits Apple. Les applications ROC sont notamment ABBYYTextGrabber et KNFB Reader.

Registrar Trek part pour Milan !

Chers Registrar Trekkers,

Je suis ravie d’aller faire une petite présentation avec Rupert Shepherd de la National Gallery de Londres, à la conférence du CIDOC à Milan. Nous l’avons appelé “ Propager la parole : expliquer ce qu’est Museum Documentation et pourquoi c’est important”. Nous faisons parti de la session “Introduction aux critères de documentation” qui est prévue le 4 juillet, de 16 à 18h.

photo by hikersbay via pixabay

Duomo di Santa Maria Nascente (photo by hikersbay via pixabay)

Pour le moment nous réglons notre discours qui sera sur l’importance des initiatives telles que hashtag #MuseumDocumentation, ce blog et tous les autres projets qui rendent la documentation et la gestion des collections plus visibles pour le public et les décideurs.

Comme la conférence du CIDOC fait partie de la grande réunion de l’ICOM ce sera également une belle opportunité de rencontrer des collègues que je n’ai pas vu depuis des années tels que des connaissances que je connais de loin uniquement grace à Internet. Je suis particulièrement impatiente de rencontrer notre traductrice en italien en personne, Marzia Loddo. 🙂

Et bien sûr, j’écrirai un court rapport sûr la manière dont cela s’est déroulé quand je rentrerai. N’oubliez pas de suivre le hashtag #CIDOC2016 si vous voulez savoir ce qui s’y déroule.

A plus à Milan !
Angela

Traduction en français par Aurore Tisserand.

Connaissez vos œuvres !

Récemment, j’ai fais la connaissance d’Eduardo De Diego, expert en sécurité au Applied Security Research Associates, basé au Canada. La sécurité est toujours un grand sujet dans les musées et j’ai aimé ses idées sur les mouvements des collections. Naturellement, je lui ai parlé de notre blog. Je lui ai demandé s’il avait une bonne histoire à raconter. Bien sûr qu’il en avait une (et j’espère sincèrement plus) ! Appréciez la lecture et merci, Eduardo, de l’avoir envoyé !

Pendant un audit sur les pratiques et contrôles de sécurité dans un musée majeur, reconnu internationalement, un incident nous a été raconté à savoir que le chef de la conservation (qui doit rester anonyme pour protéger l’institution) avait invité une équipe de télévision pour faire un reportage.

Le conservateur voulait montrer aux médias et présenter une superbe contrefaçon d’une œuvre très connue. L’équipe de télévision a demandé comment il pouvait déterminer que c’était une contrefaçon ? et le conservateur a dit “ok, je vais vous montrer” puis a extrait l’œuvre originale du coffre-fort (c’était une brèche dans les accès sécurisés et dans les protocoles de contrôle des mouvements). Il a sortis l’original, a placé l’original et la contrefaçon sur deux chevalets identiques, et a commencé à démontrer comment son savoir supérieur sur le sujet lui permettait de discerner le vrai de la contrefaçon. Le conservateur a ensuite montré d’autres œuvres et a fait des interprétations, laissant les deux premières peintures sans surveillance. Un membre de l’équipe de télévision a décidé que c’était le moment de faire une blague et a échangé les deux œuvres sans que le conservateur ne s’en apperçoive, comme son attention était ailleurs. Le conservateur est revenu et l’équipe lui a de nouveau demandé, pour leurs spectateurs, lequel était le vrai. Il a identifié la contrefaçon comme étant l’œuvre authentique.

Après cela, le conservateur a été informé de ce qui s’était passé et il a fallu quelques semaines avant qu’une vérification indépendante identifie la vraie œuvre et qu’elle soit remise en réserve.

Happy ending, mais coûteuse.

Texte : Eduardo De Diego

Traduction en français par Aurore Tisserand.

Sur les quais et les portes

En tant que régisseurs, nous sommes familiers avec les critères, polices et normes. Récemment, j’ai trébuché sur un passage d’une norme du German Industrial Norm (DIN), DIN EN 15946:2011, concernant les procédures d’emballage pour le transport de patrimoine culturel qui recommande que les dimensions extérieures d’une caisse soient plus petites que celles du point le plus étroit qui sera traversé pendant le transport. Et que les petits objets doivent être emballés ensemble s’ils le peuvent et qu’ils ont la même destination (vous pouvez trouver ce passage sous 5.2.1 “Principes généraux”). Ma première réaction fut catégorique :
youdontsay
Plus tard, ma collègue Anne T. Lane m’informa que cela devait être un ordre de Capitaine Évidence, mais en fait c’en est un très avisé :

Depuis que le quai de chargement du musée de notre université existe, bien sûr, impossible pour un vrai camion de se mettre à cul, nous utilisons toujours celui de nos voisins du dépatement théâtre quand une semi-remorque vient prendre en charge ou livrer un chargement. Celà voulait dire que nous avions à tirer nos caisses à travers la galerie et une série de couloirs et de portes. Kevin, l’un de nos préparateurs, essayait de manoeuvrer une caisse en dehors du musée à travers les double-portes mais il est resté coincé. Je suis venue l’aider et j’ai trouvé ça si étroit que j’ai dû presser les barres anti-panique sur les portes de chaque côté. La caisse était standard, en contreplaqué avec un cadrage extérieur qui divisait les côtés en panneaux. Comme la caisse passait sur les barres anti-panique, celles-ci revenaient d’un coup sec quand elles passaient un morceau de panneau, donc je devais faire des aller-retour pour appuyer dessus de nouveau jusqu’à ce que nous ayons finalement passé la caisse à l’intérieur. Comme mes bras ne sont pas assez longs pour couvrir la largeur de la porte, nous devions mettre la caisse dans un certain angle pour appuyer sur une barre pendant que j’allais vers l’autre. Si cette caisse avait été un peu plus large, nous aurions dû la faire passer par l’extérieur et autour du bâtiment.
On s’amuse.

Texte : Anne T. Lane

Traduction en français par Aurore Tisserand.

Passez un très bon moment à l’ERC 2016 à Vienne, chers collègues !

Comme nous sommes proches de l’ouverture de la Conférence européenne des régisseurs à Vienne, je voulais envoyer un petit rappel sur le fait que nous serions ravis de mettre en ligne des rapports des sessions, comptes rendus généraux ou impressions sur Registrar Trek. Nous avons déjà quelques volontaires (merci beaucoup !) mais nous avons aussi assez d’espace de stockage sur notre site pour poster plus de rapports. 🙂

Je suis heureuse de vous annoncer qu’Else Prüstner qui fait partie du comité de pilotage m’a envoyé quelques lignes en me disant que les organisateurs seraient ravis de fournir des informations et aider nos reporters. Nos collègues de l’ARC (Austrian Registrars Committee) qui sont avec le groupe organisateur seront visibles à la conférence, donc vous n’avez qu’à leur demander si vous avez des questions.

Passez un très bon moment !
Angela

Traduction en français par Aurore Tisserand.

Balle de match pour le régisseur !

Quand vous pensez au travail de régisseur je parie que la plupart du temps vous pensez aux beaux-arts, aux trouvailles archéologiques ou aux fossiles. Moins connu et reconnus sont les collections et musées de sports. Mais, hey ho, sports et musées ? Ça sonne comme une réussite totale pour moi. J’ai été heureuse de rencontrer Antony Aristovoulou qui a travaillé sur plusieurs collections de sports. Un jeu de régisseurs semble toujours être le même : classement, catalogage, base de données, caisse, réserve. Pas de surprise, vous suivez les règles du jeu. Mais ce qui est arrivé à Antony n’avait rien d’un court en gazon et a découvert un court en terre battue. C’est tout comme attendre un sprint de 100m et découvrir le jour même que vous êtes face à Ironman et que vous devez le faire en tongs.

tennisMon travail sur la relocalisation/enregistrement/reconditionnement des collections du Melbourne Cricket Club Museum/musée national des sports arrivait à sa fin et j’allais commencer un nouveau travail au Deakin University’s Centre pour le Leisure Management Research (CLMR) en décembre 2006. J’avais entendu dire qu’en janvier 2007, que Tennis Australia avait une collection d’objets relatifs au tennis qui avait besoin d’être relocalisée et enregistrée. Le kit complet et tout le bazar. À ce moment on ne m’avait pas dit qu’aucun travail de fond n’avait été fait (c’est-à-dire l’agencement en dehors du site, le choix de la base de données, le rangement sur étagères, etc). L’horreur, le contrat entre l’Université et Tennis Australia (TA) n’avait pas encore été finalisé ! Donc, j’étais là, fier de moi, à penser que je finirais un emploi, aurai des vacances de Noël, et après le Nouvel An, allais commencer directement un nouveau travail. J’avais tout faux.

Les choses ont commencées doucement à décoller en mars 2007, où j’ai été emmené dans un entrepôt de containers. À la base l’intégralité des collections étaient gardée dans un container – venu directement de Californie, États-Unis. C’était une collection privée d’un Allemand expatrié nommé Rolf Jaeger, qui l’avait exposée dans un musée privé en Californie. Les objets ont été achetés par le président de TA, M. Geoff Pollard, dans l’espoir de relancer la collection de Tennis Australia, pour un nouveau musée du tennis, basé à Melbourne Park. Cette collection Jaeger était là pour compléter les objets historiques détenus dans les bureaux et les réserves de Melbourne Park. L’Australie était la seule nation du Grand Chelem qui n’avait pas de musée du Grand Chelem. Tous les objets étaient entassés dans le container et j’ai tout de suite su qu’il y avait des victimes. J’étais bouche-bée et je me demandais dans quoi je m’étais fourré. Bref, mon travail n’était pas uniquement de faire ce que j’ai mentionné ci-dessus, mais aussi de trouver un espace de stockage, un logiciel pour la base de données, imaginer des procédures, photographier l’équipement, donner des conseils sur la sécurité, mettre sur des étagères, etc…

J’ai fais tout cela, ai fait livrer le container, et pendant quelques mois, j’ai trié lentement les objets. L’argent est devenu rapidement rare – J’avais ce que j’avais demandé pour l’équipement, ordinateur, base de données, et équipement de photographie, mais je n’avais pas ce que je souhaitais pour le matériel de conditionnement (boites non-acides, etc…) et le mobilier (j’avais quelques étagères mais ce n’atait pas assez satisfaisant pour y mettre tous les objets de manière sécurisée). Pour beaucoup d’objets – des centaines de raquettes en particulier – je devais les conserver dans de grands contenants en acrylique (avec un plastique par dessus) qui étaient venues dans le container, chacun sur des palettes en bois. :-/
Quoi qu’il en soit, tout a été marqué, enregistré, catalogué (Vernon CMS), localisé, photographié et numérisé, et, bien sûr, reconditionné (autant que mes capacités le permettaient).
J’ai rédigé des rapports sur les dégâts pour les objets pas ou peu protégés qui sortaient du container, et cela concernait beaucoup d’entre-eux.

Oh, non, pas assez. J’avais aussi à (ce qui était aussi à mon insu lorsque j’ai commencé) m’occuper du mobilier supplémentaire qui ne faisait pas parti des collections et de l’équipement de l’Australian Open de TA. Tout cela a pris une énorme quantité de l’espace de stockage, et cela m’a pris des mois à ré-agencer tous ces trucs pour optimiser et maximiser l’espace pour les collections, ET, m’occuper de ça de manière à ce qu’aucune saleté ou poussière n’impacte les collections.

Bref, voila – autant que je me souvienne au moment où j’écris. Je ne sais pas ce qu’il est arrivé à la majorité de la collection depuis que j’ai fini ce projet en avril 2009, mais environ un an après, j’ai pu voir que quelques objets sur lesquels j’avais travaillé avaient été prêtés au Kooyong Tennis Club (l’ancienne maison de l’Australian Open), et c’était beau à voir. Au moins quelques-unes des pépites sur lesquelles j’ai travaillées ont eu leur moment de gloire !

Texte : Antony Aristovoulou

Traduction en français par Aurore Tisserand.

This post is also available in Russian translated by Helena Tomashevskaya.