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Museum professional, lover of all collections work, former collections manager of the TECHNOSEUM in Mannheim, Germany. Now Professional Services Specialist for Gallery Systems. Independent museum professional. Cat wrangler and #SciFi enthusiast. Views are my own. Of course, they are. I can't make anybody responsible for the garbage my brain produces!

European Registrar Conference 2014 : Vol d’œuvres d’ art et recouvrement

Vahinko tulee viisaallekin.
Même le sage subit des dommages
(proverbe finnois)

Les derniers exposés du premier jour furent animés par deux intervenants qui avaient une apparence
et un style de présentation différents mais qui se rejoignaient vraiment lorsqu’il était question de retrouver des œuvres volées : Christopher A. Marinello, Directeur et Fondateur de Art Recovery International et Rune Sivertsen, Commissaire de la Police Norvégienne. Il y avait donc à la parole un avocat très convaincant et un agent de police parti culièrement franc – et nous avons tous été sous le charme durant l’heure et demi suivante.

Chris Marinello speaking about the restitution of a Matisse (via twitter @erc2014)

Chris Marinello évoquant la restitution d’un Matisse (via Twitter @ERC2014)

« Qui vole les œuvres d’art ? » demanda Chris Marinello au début de son intervention nommée « Art lost and found ». Tout d’abord il a précisé que les voleurs d’œuvres d’art ne ressemblent en rien à ceux des films hollywoodiens comme dans « L’affaire Thomas Crown » ou « Entrapment ». Il n’y a rien de romantique ou d’héroïque, ce ne sont que des criminels ordinaires, le genre de types qui voleraient des portefeuilles.

Le vol d’œuvres d’art est une « industrie » rapport ant 6 milliards de dollars par an. Mais combien de personnes sont en charge d’enquêter sur ces vols ? Marinello nous a donné quelques exemples : en Italie, il y a un agent de police travaillant sur le vol d’œuvres d’art pour 200 000 habitants. En Europe, c’est 1 pour 15 millions d’habitants et aux Etats-Unis c’est 1 pour 20 millions d’habitants. Seul 15% de l’ensemble des œuvres volées est retrouvé. C’est une des raisons pour lesquelles, selon Marinello, il est nécessaire d’être aidé par le secteur privé.

Il nous a alors présenté sa base de données « Art claim » concernant les œuvres ayant été volées, pillées ou qui ont disparu. Chris évoqua quelques cas complexes, y compris celui à propos de l’affaire des œuvres de Gurlitt. Il est difficile d’imaginer les difficultés rencontrées lors des négociations quand un bien a été acquis légalement mais est, moralement, la propriété originelle de quelqu’un d’autre. Lorsqu’il s’agit de convaincre quelqu’un de rendre à son propriétaire d’origine une œuvre d’art sans qu’il n’y ait de compensation financière, qu’il est juste question de respecter la loi et de réparer un préjudice commis il y a longtemps ?! Cela n’a pas l’air d’être chose facile.

Puis Rune Sivertsen prit la parole pour nous présenter « Le vol du Cri et de la Madone de Edvard Munch au Munchmuseet en 2004 ». Nous étions tout ouïe lorsque le commissaire a révélé l’amère
vérité concernant ce vol.

Certaines circonstances facilitèrent la tâche aux voleurs, même si l’équipe du musée ne pouvait pas les prévoir : l’agent de sécurité était posté en de hors de la salle où étaient exposés « Le Cri » ainsi que « La Madone » et le système d’alarme relié aux œuvres n’était pas installé correctement donc il ne s’est pas déclenché quand les tableaux furent dé robés. Les voleurs étaient néanmoins parés à toutes circonstances : un d’entre eux avait une arme et ils utilisèrent de la mousse expansive pour atténuer le bruit de l’alarme.

Picture of the robbery – approaching the getaway car

Photo du vol – montrant la voiture en fuite

Mais le musée eut de la chance dans son malheur : le vol fut filmé et un témoin a pris une photo de la voiture en fuite sans savoir à quoi cela correspondait. Les voleurs portaient tous un masque sauf le conducteur, ce qui a permis de l’identifier. Un autre des voleurs fut reconnu grâce à ses vêtements qui étaient les mêmes que ceux portés lors d’une autre de ses arrestations.

Cela a pris néanmoins 2 ans et 7 jours pour retrouver les œuvres, qui subirent des dommages
importants, ainsi que pour arrêter les voleurs. Lorsque la vraie raison de ce vol fut révélée, en tant que professionnels de musées nous avons été choqués : les œuvres n’ont pas été dérobées pour être revendues. Elles ont été volées pour détourner l’attention et occuper les forces de police qui étaient alors concentrées sur l’enquête concernant le vol d’argent NOKAS (http://en.wikipedia.org/wiki/NOKAS_robbery), réalisé par les mêmes criminels ! Fait encore plus choquant – si cela est possible : les sanctions judiciaires pour ce vol furent moindres, le seul qui fut condamné à un long temps d’emprisonnement pour ce crime futcelui ayant un fusil chargé…

Puisque nous avions l’impression qu’il n’y avait peut-être que nous qui considérions le vol d’œuvres d’art comme un « crime », nous sommes partis à la Midsummer Party à Kiasma..

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Des solutions pour le stockage des œuvres : un autre type de conditionnement pour les boutons

Récemment, nous avons mis en ligne un exemple de conditionnement crée par le MJH pour sa collection de boutons (http://world.museumsprojekte.de/?p=4221&lang=fr).

Mais comment faire si vous n’avez pas un technicien de conservation expérimenté à disposition et assez de temps devant vous pour créer un tel conditionnement ? Eh bien, il y a la technique inventée par la conservatrice en charge de la gestion des collections à la State Historical Society dans le Dakota du Nord, Jenny Yearous, technique qu’elle nous a transmise :

oject in bag

« card cut to take pinDans un premier temps il faut couper des carrés de carton neutre de façon à ce qu’ils soient plus petits que les sachets en polyéthylène. Des fentes sont découpées dans le carton afin d’y insérer la bélière ou le système d’accroche des boutons. Le numéro d’inventaire est alors inscrit sur l’objet, le carton qui le supporte ainsi que le sachet. De cette façon, quand/si l’objet part en prêt pour une exposition, il pourra toujours être replacé dans son conditionnement d’origine à son retour.
Si cet objet n’est pas encore enregistré sous son code-barres, ce dernier sera aussi placé sur l’extérieur du sachet.

Les sachets sont stockés verticalement, par numéros d’inventaire, dans un tiroir ou une boîte de conservation. Vu que les objets sont conservés dans des sachets, ils peuvent être manipulés sans porter de gants. Sous supervision de l’équipe de conservation, les chercheurs peuvent aussi les étudier facilement.
drawer1C’est donc une technique de conditionnement très simple, peu coûteuse et qui peut être réalisée facilement sans formation particulière. J’ai souvent avec moi des carrés de cartons neutre découpés à l’avance dont la taille correspond aux sachets que j’utilise. »

Merci pour cette solution de stockage.

N’oubliez pas, si vous avez connaissance d’un autre type de conditionnement pour les boutons, n’hésitez pas à nous en informer en commentant cet article ou en nous envoyant un mail à to story@museumsprojekte.de

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Blagues de régisseurs

Question :
Quelle est la différence entre un terroriste et un régisseur ?
Réponse :
Vous pouvez négocier avec un terroriste.

Question :
Combien de régisseurs faut-il pour visser une ampoule ?
Réponse :
Un. Nous détenons l’ampoule et le monde gravite autour de nous.

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Des solutions pour le rangement des œuvres : le conditionnement des boutons au MJH

Conserver des boutons peut être un épineux problème. Vous ne pouvez pas les mettre tous ensemble dans un sachet type Minigrip ® car ils vont frotter les uns contre les autres. Vous pouvez alors les conditionner chacun dans un sachet mais ces derniers ont tendance à glisser et à se mélanger dans la boîte, et il ne sera pas facile de retrouver un bouton. Récemment je suis tombé sur une bonne idée de rangement pour les boutons au Museum of Jewish Heritage à New York

Button storage at MJH

Le conditionnement des boutons au MJH

Ils l’ont publié sur le compte Twitter de leurs régisseurs @MJHReg (compte qui mérite vraiment d’être suivi, où il y a des bonnes idées et photos) et je les ai contacté afin de leur demander s’ils accepteraient que cela soit re-publié sur Registrar Trek. Une des régisseurs Jennifer Roberts m’a immédiatement répondu et nous a donné l’autorisation de le faire. Elle a aussi envoyé des photos supplémentaires…

Button storage in the process

Un conditionnement de boutons en cours de fabrication

..et m’a expliqué comment cela était fabriqué :

« Pour cette collection sortant de l’ordinaire, notre technicien de conservation crée des plateaux de rangement, à partir de carton et d’adhésif papier neutres, qui peuvent être empilés dans une boîte de conservation standard. Réaliser des plateaux de rangement nous permet de conditionner environ 350 boutons par boite tout en les conservant dans un milieu stable et en les rendant facilement accessibles. Les boutons sont rangés par tailles afin de rationnaliser l’espace de rangement, et nous sommes actuellement en pleine campagne de photographies donc nous aurons des images de référence qui nous aideront dans le futur à localiser chaque bouton. »

ButtonsMJH2

N’est-ce pas adorable ? A vous d’essayer…

Traduction en français par Marine Martineau

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Un dictionnaire : régisseurs américains – régisseurs internationaux

Chaque profession a ses codes, acronymes et abréviations. Comme un radioamateur je dis des choses telles que « I’m QRV at 1900 UTC for a QSO on 40 meters, 73! » sans même penser à la manière étrange dont cela peut être perçu par quelqu’un d’extérieur. Bien que ces codes soient internationaux et standardisés afin de réduire les barrières linguistiques, dans le domaine de la régie c’est une autre histoire. Mon anglais est correct mais je trébuche souvent sur les acronymes et abréviations, qui sont très courants dans le milieu des musées américains, et que je ne comprends pas. Afin de faciliter la collaboration internationale, j’ai commencé à en regrouper certains avec l’aide des aimables personnes contribuant à la liste de diffusion RC-AAM (Registrars Committee of the American Association of Museums = Comité des régisseurs de l’association américaine des musées). Certains sont communs à l’ensemble des États-Unis, d’autres sont régionaux ou utilisés uniquement dans certains musées. La liste sera mise à jour occasionnellement, si je tombe sur d’autres codes que je ne connais pas ou si quelqu’un propose de nouveaux termes.

AP = “Abandoned Property”, objet abandonné par son propriétaire. Les circonstances selon lesquelles un objet devient un « AP » sont définies par la loi et varient d’un état à l’autre aux États-Unis.

AR = « Artifact Receipt » (« accusé de réception d’un objet »).

BOL = « Bill Of Lading », (« bordereau d’expédition »).

CCMS = « Collections Cataloging and Management System”, base de données.

CMS = soit « Collections Management System », base de données, ou « Content Management System », base de données utilisée pour gérer et publier des contenus, pour un site Web par exemple.

COA = « Certificate of Authenticity », (« certificat d’authenticité »), preuve de l’authenticité et de la propriété d’une œuvre – il doit en permanence accompagner l’œuvre. Il est particulièrement fréquent pour les œuvres contemporaines et éditées.

COI = « Certificate of Insurance », (« certificat d’assurance »).

CR = « Custody Receipt », certificat de transfert, ou « Condition Report » (« constat d’état »).

DAMS = « Digital Asset Management System », base de données pour gérer les contenus numériques.

Del = « deliver », (« livrer »).

DOG = il n’aboie pas ! Le « Deed Of Gift » (« acte de donation ») est un document qui confirme qu’un objet a été donné ; c’est un instrument juridique prouvant que la propriété a été transférée au musée.

DOR = « Dead On the Road », ce terme est principalement utilisé dans les musées d’histoire naturelle dans la documentation de spécimens de zoologie.

D/O = « drop-off, date et/ou lieu de livraison.

FCL = « Full Container Load », un container complet. Soit parce que la charge prend un container entier, ou parce que vous avez réservé le container exclusivement pour le transport.

FIC = « Found In Collection » (« trouvé dans la collection ») désigne un objet que l’on découvre en travaillant sur les collections et qui ne dispose pas de numéro d’inventaire ou autre indice pouvant indiquer au régisseur son origine. Faire des recherches sur un « FIC » peut être agaçant, mais trouver le numéro d’inventaire originel à travers ces recherches est l’un des moments les plus satisfaisants dans la vie d’un régisseur. Voir aussi « FITS » et « FOP ».

FITS = « Found In the Stacks », (« trouvé dans les piles »), sorte de FIC pour les documents.

FOP = « Found On Property/Premises », (« trouvé sur les lieux »), voir FIC.

FR = « Facilities Report/Facility Report », document fourni par les emprunteurs aux prêteurs, qui établit certaines informations concernant le muse, le climat, les systèmes de sécurité…

FTC = « Foot Candles », est une unité d’éclairement lumineux du système d’unités de mesure américaines. 1 foot-candle équivaut à 10.76 lux.

FTL = « Full Trailer Load », un camion plein ou un camion réservé pour un transport exclusif. Voir FCL.

GFR = « General Facilities Report », revu et publié en 2008 par l’AAM (American Alliance of Museums). Ce document de plus de 30 pages est une version élargie de son prédécesseur. Il inclue plus de sujets, maintenant examinés par le secteur des assurances à la suite d’évènements catastrophiques qui ont eu lieu depuis le début des années 2000, ainsi que les modernisations au sein de la profession elle-même.
Essentiel à compléter si l’on souhaite emprunter, il est aussi utilisé comme outils pour avoir toutes les informations sur une institution en un seul document pour un projet de construction ou de rénovation.
L’ancien titre “Standard Facility Report” (SFR) a été changé lors de sa révision car beaucoup de personnes pensaient qu’il contenait les normes et bonnes pratiques concernant les sujets dont traite le rapport.

IL = « Incoming Loan », (« prêt entrant »).

IPM = « Integrated Pest Management », terme qui résume tous les efforts déployés pour protéger la collection de parasites – active et préventive.

LOFO = « Last On, First Off », un terme qui s’applique aux procédures de transport. Par exemple, un prêteur peut demander à ce que ses objets soient les derniers à être pris en charge et sont donc les premiers à être déchargés au musée emprunteur. De cette façon, les objets sont manipulés le moins possible et sont transportés sur un plus court laps de temps.

LTL = « Less Than Trailer Load », signifie généralement un fret inférieur à un camion plein ou une remorque.

NAC = « Non-accessioned collection », (« collection non-enregistrée »). Collection sur le point d’être enregistrée ou qu’il n’est pas prévu d’acquérir (c’est-à-dire une collection qui est temporairement mit en dépôt par un autre musée).

OL = « Outgoing Loan », (« prêt sortant »).

PBS = « Packed By Shipper », (« emballé par l’expéditeur »).

PO = « Purchase Order », (« bon de commande »).

POA = « Power Of Attorney », (« procuration »). Document indiquant que quelqu’un est légalement habilitée à agir au nom d’une autre.

PR = « Payment Request », (« demande de payement »).

PTL = « Proposed Temporary Loan », (« prêt temporaire proposé »).

PU
= « Pick Up », (« retrait »).

P/U = « pick-up point », (« point de retrait ») ou départ de la cargaison.

R = « Recto », face d’un document, d’une peinture ou d’une pièce. Aussi le « côté droit » ou le côté le plus important d’un objet recto-verso. Pour un livre, il désigne la page de droite.

RA = « Related Accessory », (« accessoire connexe »), une partie appartenant à un objet.

RFP = « Request for Proposal », (« cahier des charges »), un musée qui monte un projet tel que la conception d’une exposition itinérante va définir un ensemble de lignes directrices et de critères. Ceux-ci vont être présentés aux entreprises ou designers qui devront soumettre leurs proposition pour ces tâches.

RFQ = « Request for Quote/Quotation », (« demande de devis / devis »), si un musée a une tâche à accomplir (comme construire une caisse spéciale ou expédier quelque chose à XY) ils peuvent demander à une entreprise ou un certain nombre d’entreprises une offre.

ROD = « Receipt Of Delivery », (« accusé de réception »).

RTD = « Return To Depositor », retour d’un objet à son propriétaire, par exemple à un prêteur à la fin d’une exposition.

SFR = « Standard Facilities Report ». Le prédécesseur du “GFR”, publié en 1989 et revu en 1998. Il a mit sur le même pied les plus grands musées qui prêtaient et empruntaient souvent. Les articles abordent des questions sur la structure du personnel, l’histoire du prêt, les procédures de sécurité de l’établissement, les contrôles environnementaux, les installations, etc. Les capacités de l’emprunteur à gérer un prêt ont été mesurées à partir des réponses à ces questions ainsi que sur bien d’autres sujets.

SOP = « Standard Operating Procedures », ou comment les choses doivent être faites.

SOW = « Statement Of Work », (EDT = « énoncé des travaux »), document qui définit la façon dont quelque chose doit être fait (c’est-à-dire par un designer ou une entreprise).

TC = « Temporary Custody », (« dépôt temporaire »), objet mit en dépôt pendant un certain temps, pour certaines expositions par exemple.

TIN = « Temporary Inventory Number », (« numéro d’inventaire temporaire »).

TL = « Temporary Loan », (« prêt temporaire »).

TLC = « Tender Loving Care » est ce dont chaque objet d’un musée a besoin, mais plus spécifiquement utilisé pour les objets nécessitant des soins intensifs.

TR = « Temporary Receipt », (« réception temporaire »).

V = « Verso », revers d’un document, d’une peinture, d’une pièce, etc. Aussi l’”envers” ou revers d’un objet à deux côtés. Pour un livre, il désigne la page de gauche.

VIC = « Very Important Cargo », le VIP parmi les objets expédiés.

Les abbreviations courantes des constats d’état :

BC = « Bottom center », ou “LC”. En bas au centre.

BLC = « Bottom left corner », ou “LLC”. En bas à gauche.

BRC = « Bottom right corner », ou “LRC”. En bas à droite.

LC = « Lower center », ou “BC”. Dans le centre inférieur.

LLC = « Lower left corner », ou “BLC”. Coin inférieur gauche.

LRC = « Lower right corner », ou “BRC”. Coin inférieur droit.

N/C = « No changes », pas de changements.

PR = « proper right », (« droit propre »). Par exemple : si vous faites un constat d’état sur une peinture qui montre une femme et qu’il y a un dommage sur la main sur la gauche lorsque vous la regardez, il s’agit aussi de la droite propre à la figure représentée (vous voyez la main sur la gauche, mais sur la femme il s’agit de sa main droite).

PL = « proper left », (« gauche propre »). Voir PR.

UC = « Upper center », centre supérieur.

ULC = « Upper left corner », coin supérieur gauche.

URC = « Upper right corner », coin supérieur droit.

Termes et abbreviations également utilisés tous les jours en Américain.

ASAP = « as soon as possible », (« dès que possible »). Normalement chaque document, contrat de prêt, contrat d’assurance, … est nécessaire ASAP – au mieux un jour avant de le demander.

brb = « be right back », (« je serai bientôt de retour »).

etc. = « et cetera », Terme latin qui signifie « et d’autres choses », ou « et ainsi de suite ». Par exemple, « ma chambre de stockage est pleine de boîtes, caisses, etc ».

g2g = « got to go », (« je dois y aller »).

misc. = « miscellaneous », un mot que la plupart des régisseurs n’aiment pas, parce qu’il est très vague. Cela correspond à « trucs » et est souvent utilisé (par les non-régisseurs) pour qualifier les dossiers ou le contenu de boites qui sont trop variés pour être pour être correctement décrit (ou parce qu’on est trop paresseux pour décrire exactement tout ce qui est dans le dossier ou dans la boite).

OMG = « Oh My God », (« oh mon Dieu »).

SCNR
= « Sorry, could not resist », (« désolé, je n’ai pas pu résister »).

VM = « Voice Mail », (« messagerie vocale »).

Noms de produits ou organisations :

AAM = « American Alliance of Museums », (« Alliance des musées américains »).

ARCS
= « Association of Registrars and Collections Specialists », (« Association des régisseurs et des spécialistes de collections »).

ARC = « Australasian Registrars Committee » (« Comité des régisseurs australiens »).
ou « Austrian Registrars Committee » (« Comité des régisseurs autrichiens »), donc faites attention à la localisation.

RCAAM = « Registrars Committee of the American Alliance of Museums », (« Comité des régisseurs de l’alliance des musées américains »),

TMS = « The Museum System », un logiciel de bases de données.

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L’Art dans les hôtels

Soyons clairs : j’apprécie les hôtels. Et je pense que les musées pourraient en apprendre beaucoup des hôtels et de comment ils arrivent à donner l’impression aux visiteurs qu’ils sont les bienvenus. Mais il y a une chose qui attire toujours mon attention d’un point de vue professionnel. Alors permettez-moi de parler avec vous aujourd’hui, en quelques mots, de l’ « Art dans les hôtels ».
Mettre des œuvres d’art dans les hôtels est une bonne idée. Cela peut réconforter ceux qui se sentent seuls. Cela peut conduire à de nouvelles découvertes artistiques et réveiller des souvenirs insoupçonnés. Regarder une œuvre d’art peut donner de l’inspiration, et peut avoir un effet relaxant après une journée éreintante. Mais cela peut aussi faire l’effet inverse : une œuvre peut rendre extrêmement mal à l’aise. J’ai pu faire l’expérience des exemples suivants, durant un long week-end dans différents hôtels.

1. La douce horreur en héritage

Rien n’est plus agréable que d’hériter d’une œuvre d’art. Il y a souvent de vraies perles au milieu des trésors cachés de nos ancêtres. Il y a, cependant, une règle de base : si vous enlevez quelque chose de votre maison car cela donne des cauchemars à votre petit fils, du coup ce n’est pas très approprié de l’accrocher dans une chambre d’hôtel.
Une nature morte en cuivre ? Parfait pour une chambre d’hôte ! Que demander de plus ?

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Après tout, quoi de mieux en guise de « Bienvenue » que le regard mort d’un bouvreuil-zombie (Pyrrhula Pyrrhula) ?!

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2. Vous allez vous sentir bien chez nous !

Il fut une époque où, un intelligent éditeur de posters d’œuvres d’art eut une idée : dans une société où nous ne pouvons plus être sûrs que tout le monde reconnaît une œuvre d’art quand il la voit, un peu d’aide serait la bienvenue. Ainsi, il édita des reproductions des plus grandes œuvres d’art avec en gros en dessous, la signature manuscrite des artistes – « Vincent », « Monet », « Manet » etc. On dirait que les hôtels sont friands de ce type de posters, et je parie que vous avez déjà vu un de ces bouquets de tournesols van goghiens ou autres. Dans un de ces hôtels, j’ai eu le « Les champs au printemps » de Monet au-dessus de mon lit.

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L’original est sans conteste une œuvre majeure du courant Impressionniste. Mais ici c’était une reproduction sous laquelle aucun régisseur de collections n’aurait pu dormir paisiblement. Vous pouvez noter dans la première photo que les couleurs ont passée après des années d’exposition aux rayons UV. Mais l’horreur de la chose n’apparut qu’avec le flash de la photo.

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Les conditions de conservation dans la chambre d’hôtel n’étaient clairement pas idéales. Et comme si cela ne suffisait pas, le cadre était renforcé d’une manière que j’ai eu rarement l’occasion de voir. Malheureusement, la luminosité était trop faible pour bien la remarquer :

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Le poster était en fait clouté dans le mur à travers le cadre…Mais pour la défense de l’hôtel, la chambre était néanmoins agréable et les repas étaient excellents.

3. Avez-vous le Monet en Abricot ?

Les reproductions d’œuvres d’art viennent d’une longue et honorable tradition. Ils nous donnent l’opportunité d’être sensibilisé à l’art sans avoir à dépenser une somme colossale d’argent pour en posséder un exemplaire. Naturellement, le poster est choisi selon ce qui sied le mieux à la décoration de la chambre. Mais, récemment, j’ai remarqué que certaines œuvres dans les hôtels suivaient le principe inverse : au lieu de trouver la reproduction qui va avec l’ambiance de la chambre, les œuvres furent réalisées exprès pour aller avec elle.
Parfois des détails sont extraits d’œuvres majeures d’une façon que l’artiste n’aurait jamais envisagé. Par exemple, il y a la femme à l’ombrelle dans le tableau « Les champs au printemps » mentionné ci-dessus, dont on a gardé un détail, que l’on a agrandi et qui est devenu un portrait. Ainsi le motif s’adapte mieux au couloir, et il n’y a plus de détails inutiles… Dans l’exemple le plus extrême de ce procédé, les couleurs du tableau varient selon celles du papier peint.
Une autre tradition agaçante est la production en masse de fausses vraies peintures. Une analyse attentive révèle vite que ces objets ont été imprimés sur toiles agrafées sur un châssis afin d’avoir l’allure d’une peinture encadrée. Ce type d’artefacts produits en grande série peut avoir différents styles (les plus populaires, par exemple, sont ceux basés sur les œuvres d’Edward Hopper destinés à être accrochés dans les fast-foods), mais les thèmes abstraits sont les plus courants. Cette popularité vient sûrement du fait que ces toiles nécessitent peut d’entretien : c’est considéré comme quelque chose d’intelligent et peut être produit dans toutes les couleurs possibles et imaginables. Et quiconque qui nous trouve une même œuvre pouvant être accrochée en parfaite symétrie au-dessus d’un lit 2 personnes gagne le pari :

Certes ici la question de savoir si c’est vraiment de l’art ou non est sujette à débats. Dans ce cas, je pense que quelqu’un a consulté un catalogue à la recherche d’une décoration qui irait bien avec la chambre. Et le fait que, nous en sommes à un tel point de banalisation de l’œuvre que la réception ne cherche même pas à ce que les tableaux soient droits, rien que cela, fut la cerise sur le gâteau.
Je ne peux exclure la possibilité, cependant, que le propriétaire de l’hôtel ait une affection particulière pour la peinture ci-dessus.
La beauté est avant tout une question de perception. Malgré tout, même si vous appréciez beaucoup quelque chose, au point que vous n’en avez jamais assez, un propriétaire d’hôtel ne devrait jamais faire l’erreur – même si c’est une reproduction en multiples exemplaires- d’accrocher la même toile dans deux pièces auxquelles un seul et même visiteur a accès !

Je trouve cela fou qu’ils aient réussi à accrocher de travers à l’identique les deux jeux de posters !

Angela Kipp

Traduction en français par Marine Martineau

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